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Laissons les collectivités innover avec les monnaies locales !

Crédits : Jitalia17

« Des solutions permettant d’accélérer radicalement la transition » : c’est ce que recherche le gouvernement, a indiqué la Première ministre Élisabeth Borne au sortir du séminaire gouvernemental de rentrée. Son équipe, a-t-elle souligné, est « à l’image du dépassement voulu par le Président de la République : déterminée à sortir des sentiers battus et des solutions toutes faites, pour être utile aux Français. » Chiche ?

Les monnaies locales sont de nouveaux outils de l’Économie sociale et solidaire (ESS). Ancrées sur les territoires, elles relocalisent concrètement les échanges et développent les circuits courts de proximité. Ces moyens de paiement, strictement garantis par un montant équivalent d’euros mis en réserve, sont utilisables uniquement sur un territoire donné, et c’est ainsi qu’elles renforcent les échanges entre acteurs locaux : consommateurs, commerces de proximité, TPE et PME locales, associations, paysans, etc.

Une efficacité démontrée

L’efficacité des monnaies locales a été démontrée par la récente étude d’utilité sociale « Monnaies locales, monnaies d’intérêt général » publiée en 2021 par le Mouvement SOL, la fédération française des monnaies locales, et elles font donc partie aujourd’hui des solutions concrètes dont se saisissent les Français pour agir, au quotidien, en faveur de la transition et de l’emploi local. On dénombre ainsi près de 80 monnaies locales dans l’Hexagone, et parmi elles la plus importante d’Europe, l’Eusko, qui affiche plus de trois millions d’eusko en circulation.

Des dizaines de mairies, communautés de communes, métropoles, départements, régions, soutiennent ces monnaies conçues comme des communs, gérées démocratiquement et sans but lucratif, et adhèrent à ces circuits d’échanges locaux dont elles ont saisi tout le potentiel. Mais elles sont entravées dans cette dynamique par un cadre légal et réglementaire trop contraignant qui n’a plus lieu d’être à l’heure où il faut « sortir des sentiers battus » pour agir.

Ces collectivités territoriales souhaitent en effet utiliser ces monnaies locales en paiement des dépenses publiques car les chercheurs impliqués dans l’étude du Mouvement SOL ont démontré qu’un paiement en monnaie locale génère a minima 25 % de revenus supplémentaires pour le territoire qu’un paiement en euros ! Autant d’argent qui va bénéficier aux commerces de proximité et entreprises du territoire, donc à l’emploi local, au pouvoir d’achat, à la consolidation des filières locales, et à la sauvegarde des cœurs de ville. Ceci tout en favorisant la transition écologique, puisque ce sont des circuits courts locaux qui se développent.

Que fait l’État ?

Les monnaies locales ont été reconnues par la loi sur l’Économie sociale et solidaire du 31 juillet 2014, à la demande du gouvernement, qui les a fait inscrire au Code monétaire et financier. Il en a donc fait des moyens de paiement utilisables par toutes les collectivités territoriales. Une première en Europe, la France montrant encore une fois son sens de l’innovation dans le domaine de l’ESS. Mais pourquoi l’État s’est-il arrêté en si bon chemin ?

En effet, huit ans après, les paiements en monnaies locales par les collectivités adhérentes restent relativement faibles. Certes, la Ville de Bayonne a mis en place un dispositif (repris par d’autres collectivités comme le Grand Angoulême ou encore les villes de Nantes, Lyon, etc.) permettant que ses créanciers soient réglés pour partie, s’ils le souhaitent, en monnaie locale, mais avec une telle lourdeur organisationnelle, y compris pour le Trésor localement, que nulle part en France les paiements en monnaie locale par les collectivités ne se développent significativement.

La solution serait simple : il suffirait d’autoriser les collectivités, sous le contrôle du Trésor public, à ouvrir des comptes sécurisés en monnaie locale, manipulés uniquement par le Trésor, et pouvant servir tant pour les encaissements (piscine municipale, cantine scolaire…) que pour les paiements (salaires des agents, factures des entreprises, subventions aux associations…). Mais pour des raisons techniques et réglementaires que l’urgence climatique et sociale nous imposent de requestionner, c’est aujourd’hui impossible.

Quel levier extraordinaire représenterait pourtant la possibilité pour les collectivités d’injecter sur le territoire des millions d’euros en monnaie locale qui iraient exclusivement irriguer l’économie locale et développer les circuits courts ! On pourrait ainsi expérimenter dans un premier temps l’usage des monnaies locales dans des politiques locales favorisant l’accessibilité alimentaire, ou encore expérimenter un coup de pouce au RSA versé en monnaie locale. Cela assurerait que cet argent public profite à coup sûr aux entreprises du territoire, cela accroîtrait les rentrées fiscales locales, et bénéficierait au pouvoir d’achat car une économie locale plus forte est par nature plus créatrice d’emplois et généreuse en salaires.

Le Mouvement SOL a travaillé avec des juristes pour formuler des propositions d’évolutions juridiques permettant de lever ces freins à l’usage des monnaies locales par les collectivités. Nous souhaitons que l’État écoute et prenne toute sa part sur ce sujet aux côtés des territoires et de la société civile, pour apporter de nouvelles solutions concrètes et efficaces aux défis climatiques, économiques et sociaux de notre époque !

Il est donc indispensable que le gouvernement intègre à sa feuille de route l’ouverture d’un dialogue avec les monnaies locales et les collectivités engagées pour soutenir leur développement et leur usage par les collectivités territoriales. Ne serait-ce pas une initiative à intégrer dans son grand projet de planification écologique, pour que la transition écologique soit aussi sociale et solidaire, participative et ancrée dans les territoires ?

Précarité étudiante

Programme d’urgence. Inflation. Face à une précarité grandissante, comment les étudiants vont-ils passer l’hiver ? (article de Révolution permanente)

Avec la hausse des prix de l’énergie et des produits de première nécessité, les étudiants sont particulièrement touchés par la crise économique. Alors que le gouvernement cherche à normaliser une situation de précarité massive, de quel programme avons-nous besoin pour passer l’hiver ?

La suite : https://www.revolutionpermanente.fr/Inflation-Face-a-une-precarite-grandissante-comment-les-etudiants-vont-ils-passer-l-hiver?amp=1

Venez écrire avec la Pêche monnaie locale et l’associaion Revenu de Base Montreuil un projet de loi  pour résoudre ce  problème au débacteur du 10 novembre à 19h à Montreuil, 50 avenue de la Résistance

Lisez aussi : https://youtu.be/zaFycq1A0a8

Pour relancer l’économie, choisissons les monnaies locales

Reporterrre, le quotidien de l’écologie
28 avril 2020 / Simon-Pierre Sengayrac

 

 

 

Simon-Pierre Sengayrac

La crise que nous traversons a rappelé d’une manière violente et douloureuse à ceux qui l’avaient oublié que la mondialisation contient des risques : risque sanitaire, car les maladies circulent plus facilement dans un monde où tout se déplace (personnes et marchandises notamment), risque alimentaire puisque l’interdépendance agricole s’est traduite par des rayons vides dans nos supermarchés après la fermeture des frontières, risque économique, de manière générale, puisque la rupture des chaînes de production dans un pays révèle notre dépendance aux importations.

L’idée de relocaliser une partie de la production en France pour réduire ces risques fait donc son chemin en cette période de confinement. Mais comment engager la transition quand les entreprises privées prennent leurs décisions de manière autonome ? Si elles souhaitent continuer à produire à bas coûts dans un pays éloigné, personne ne semble pouvoir les en empêcher.

Les consommateurs tendent à l’oublier, mais ils possèdent en ce sens un outil d’une valeur bien supérieure à ce qu’ils imaginent : la monnaie. En économie, les dépenses des uns sont les revenus des autres. En dépensant son argent dans une entreprise, on assure à celle-ci la capacité de payer les salaires, de rembourser ses fournisseurs, ou encore de payer ses impôts. Or, dans de nombreux cas, nos dépenses font vivre des entreprises ayant délocalisé tout ou partie de leurs productions à l’étranger — où a été fabriqué le pantalon que vous portez ? la table dans votre salon ? D’autres entreprises, que nos achats font vivre, exportent leurs revenus dans des pays où l’impôt est plus faible, réduisant d’autant leur contribution au développement du pays où elles sont implantées.

Les monnaies locales complémentaires sont de puissants outils pour limiter ces effets et pour stimuler l’économie locale. Le principe est de payer sa consommation en utilisant la monnaie locale dans les points de vente qui l’acceptent. En retour, les commerces qui la récupèrent peuvent également l’utiliser pour payer les fournisseurs qui l’acceptent aussi. Pour en obtenir, il faut en faire la demande auprès de l’organisme émetteur (une association, par obligation légale depuis 2014) et sa valeur est à parité avec l’euro. Ainsi, puisque les grandes entreprises et groupes internationaux ne font des transactions qu’en monnaie nationale, ils sont de facto exclus de ce système.

Un commerce acceptant les euskos.

Relancer l’économie, localement

Les monnaies locales sont une véritable opportunité pour relancer l’économie en période de crise. Parmi les entreprises fortement touchées par le confinement, c’est sans nul doute les TPE, PME, commerçants et artisans qui sont plus durement frappés par la baisse de leur chiffre d’affaires. En manque de liquidités, la banqueroute est au coin de la rue. Par le déploiement de ces monnaies locales, on incite les consommateurs d’un quartier, d’une ville, d’une région, à dépenser leur argent en priorité dans les entreprises locales. Pour déjeuner le midi, avec seulement de la monnaie locale en poche, on ira consommer dans la brasserie du coin plutôt que dans une chaîne de restauration rapide. Multipliées par le nombre de consommateurs d’une zone géographique, ces « petites dépenses » sont la différence pour les entreprises locales entre rester en vie et faire faillite.

De plus, il a été démontré que la vitesse de circulation de ces monnaies était sept fois supérieure à celle de la monnaie nationale. [1] Par conséquent, un euro local crée plus de richesses car il permet de réaliser plus de transactions sur une même période donnée. En retour, ce sont également plus d’emplois créés dans ces structures et donc tout un écosystème composé de petites entreprises qui se développe et prospère. Comme la conversion en monnaie nationale a généralement un coût — 5 % pour la monnaie basque eusko, les consommateurs sont incités à en faire usage, ce qui renforce l’effet d’entraînement sur l’écosystème local.

Reconstruire un tissu industriel local par la monnaie

Mais ça ne s’arrête pas là. L’une des critiques courantes à l’encontre des monnaies locales est que leur mise à l’échelle est impossible – entendre : elles servent la librairie du quartier mais pas au-delà. Au contraire, elles servent aussi à organiser les rapports marchands entre entreprises. Certaines monnaies locales agissent comme de véritables réseaux, les entreprises les utilisant tout au long de leurs chaînes d’approvisionnement au sein d’un même territoire : du papier, pour fabriquer des livres, au bois, pour fabriquer des meubles, de l’exploitant agricole, qui fournit commerces et cafés, aux entreprises de services à la personne, les monnaies locales facilitent la construction de chaînes d’approvisionnement locales. Ainsi, plus de la moitié des entreprises utilisant l’eusko au pays Basque ont changé de fournisseurs après avoir adopté cette monnaie.

Et ça ne s’arrête toujours pas là. À l’inverse des monnaies traditionnelles, les monnaies locales ne reposent que marginalement sur le principe de l’intérêt. Dans sa forme la plus courante, il n’est pas possible d’emprunter de la monnaie locale quand on est consommateur. Le crédit aux entreprises en monnaie locale peut s’organiser à un très faible coût. La banque Wir, en Suisse, propose des emprunts en monnaie wir à des conditions défiant toute concurrence (taux bas, échéance de long terme, absence de frais) car la structure bancaire est moins coûteuse que celle des banques traditionnelles et qu’elle repose sur un système de dépôts en monnaie wir qui assure sa pérennité. En Suisse, une PME sur cinq utilise cette monnaie pour régler ses factures.

Plus de la moitié des entreprises utilisant l’eusko au pays Basque ont changé de fournisseurs après avoir adopté cette monnaie.

Les monnaies locales, outil de résilience

Ainsi, avec des entreprises qui échangent entre elles sur un même territoire et des consommateurs qui sont incités à dépenser leur argent dans certains points de vente, on contribue à relocaliser progressivement l’ensemble de la chaîne de production d’un territoire en se focalisant sur les solutions existantes ici et non ailleurs. En stimulant l’économie locale, on contribue à la création d’emplois dans un contexte où de nombreux secteurs licencient du fait des délocalisations stimulées par la concurrence de la main-d’œuvre à l’échelle internationale.

Ces monnaies n’ont pas vocation à remplacer la monnaie nationale. Toutes les entreprises ne peuvent pas les utiliser pour répondre à l’ensemble de leurs besoins d’achat. Mais il est grand temps que les consommateurs prennent conscience que notre économie est à une très grande majorité une économie de petites structures : plus de 99 % des entreprises, employant 47 % de la main-d’œuvre et générant 43 % du PIB marchand. Certains choix de consommation font la différence : contribuer au développement d’une entreprise locale ou faire prospérer une multinationale. Nous ne pourrons pas faire l’économie d’une monnaie nationale et des grandes entreprises pour répondre à certains de nos besoins. Mais si nous pouvons faire le choix du local à chaque fois que la possibilité se présente, nous aurons contribué à recréer une économie résiliente.

La monnaie circule. Nous pouvons décider au profit de qui.

https://reporterre.net/Pour-relancer-l-economie-choisissons-les-monnaies-locales

Un bel article sur la pêche dans le journal de Fontenay-sous-Bois

     

La pêche se développe à Fontenay-sous-Bois.

 

Elle était présente au festival des Aventuriers mi-décembre et le journal municipal lui a dédié un bel article : lire https://www.fontenay.fr/…/Graine…/graines-de-fontenay-18.pdf

Si vous habitez Fontenay-sous-Bois ou les alentours, venez vous joindre à nous pour développer la pêche monnaie locale citoyenne.

Ecrivez à bienvenue@pechemonnaielocale.fr

Que Choisir présente les monnaies locales

On salue la publication d’un article détaillé sur les monnaies locales de France dans le numéro de janvier 2019 de Que Choisir.

Les différents aspects des projets de monnaies locales (anti-spéculation, dynamise le commerce local, solidaire, écologique, lien social et éducation populaire) sont présentés au travers des célèbres Eusko, Sol violette, Pêche et Miel mais aussi du Y’aca qui s’associe au covoiturage ou du rolon, uniquement numérique, sans oublier le mouvement SOL, lieu d’expérimentation des inititives citoyennes en matière d’économie sociale et solidaire.

La Pêche est citée plusieurs fois, en particulier pour son coté solidaire à travers les fromages suspendus d’Eric (place de la Fraternité à Montreuil) et ses Pêches solidaires présentées par Brigitte, coprésidente, mais aussi pour sa relation avec l’administration par la voix d’Ibrahim Dufriche, premier adjoint de la ville de Montreuil.

Un tableau comparatif de 15 projets montre les différentes options et les états d »avancement.

L’article se termine avec onze questions pratiques que l’on se pose sur les monnaies locales. A lire donc…

La Pêche à Saint-Maur le Samedi 29 Septembre !

L’évènement de la Fête des Possibles organisé par Saint Maur en Transition (Smet 94) a été un succès ! Plus d’une soixantaine de personnes ont sillonné la ville à bicyclette pour découvrir des initiatives citoyennes, écologiques et durables, dont le projet de la Pêche, Monnaie Locale. 
Des Pêchus du 94 se sont déplacés pour l’occasion et ont répondu aux nombreuses questions des citoyens.
Le parcours à bicyclette de 6 km, jalonné de quatre arrêts, a été commenté par Le Parisien.

 

Un article du JDD : A Paris, les monnaies locales tracent leur sillon

La pêche est une monnaie locale qui sert déjà d'alternative à l'euro.La pêche, alternative à l’euro et au bitcoin, s’installe (timidement) à Paris quatre ans après son lancement en banlieue.

La pêche est une monnaie locale qui sert déjà d’alternative à l’euro.

La France est devenue au printemps le premier pays à voir sa capitale se doter d’une monnaie locale complémentaire (MLC). Depuis le 12 mai, la pêche, qui sert déjà d’alternative à l’euro à Montreuil (93) depuis quatre ans, a pris racine dans huit arrondissements parisiens*. Etape éminemment symbolique pour cette monnaie déjà présente dans les poches d’un millier de particuliers et ayant cours auprès d’une centaine de commerces, fleuristes, libraires, artisans, restaurants et food trucks, coopératives bio ou même opticiens de l’Est francilien…

Seine-Saint-Denis magazine

Un bel article dans le magazine du Département de la Seine-Saint-Denis :

magazine
Créée en 2014, cette monnaie locale citoyenne favorise le commerce de proximité et encourage les circuits courts. Partie de Montreuil avant de s’étendre à Bagnolet ou au Pré Saint-Gervais, elle a conquis en mai le Nord-est parisien. Focus sur un phénomène de l’économie sociale et solidaire. Lire la suite
….

Merci à Christophe Lehousse pour l’article et à Franck Rondot pour la photo.

La pêche, monnaie locale et solidaire, séduit des Val-de-Marnais

La pêche, monnaie locale et solidaire, séduit des Val-de-Marnais © Fb

Sur l’ardoise du café-cantine de la Cour Cyclette à Alfortville, les prix sont indiqués en euro et en pêche, et ce n’est pas que pour faire joli. Cyprien, un bibliothécaire s’approche du comptoir, commande une boisson et sort de son porte monnaie un billet que l’on dirait tout droit sorti d’un jeu de société tel que le Monopoly ou la Bonne paye. « C’est une démarche qui m’a beaucoup intéressé. J’utilise mes pêches pour régler des achats du quotidien chez des commerçants. C’est important de faire circuler cette monnaie parce qu’elle n’est qu’au service de l’économie réelle. En plus, les commerces qui utilisent la pêche privilégient en général les circuits courts d’approvisionnement. C’est une monnaie locale solidaire. »  Ce jeudi 1er mars à Alfortville, une réunion sur la pêche était justement organisée à la Cour cyclette, occasion de rencontrer les pêchus, utilisateurs de cette devise.

A Alfortville, tout a commencé fin 2016, avec la projection du film Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent. Ce documentaire montre des initiatives concrètes   qui réinventent l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation. « Aujourd’hui, nous sommes une trentaine d’adhérents, nous n’en sommes qu’au début mais nous avons de nombreux projets pour sensibiliser le plus de monde à cette monnaie locale et élargir le réseau de commerces et prestataires de service qui acceptent les pêches. Il y a déjà une dizaine de commerçants dans la commune, mais ce chiffre pourrait évoluer. Nous avons également la chance d’avoir à Alfortville l’association J’aime le vert, spécialisée dans le tri et la valorisation des déchets, dont les employés sont payés en partie avec des pêches. C’est grâce à ces initiatives que nous parviendrons à créer une réseau local où l’on peut dépenser cette monnaie », témoigne Didier, l’un des membres du collectif.

Même les artisans s’y sont mis comme Réza, qui rénove des logements. « Je suis très sensible à la consommation responsable alors quand j’ai découvert la pêche j’ai voulu essayer. J’ai limité la part de pêche à 5% du prix de la prestation et j’ai des clients qui me paient de cette manière, surtout à Montreuil et au Pré-Saint-Gervais. Cela me fait plaisir de les dépenser et même lorsque je les échange contre des euros, ça ne me dérange pas que 3% du total soit distribué à une association ».

Voir la carte des commerces et prestataires acceptant les pêches

Voir la carte des comptoirs où l’on peut échanger des pêches